Secteur médical : des données à forts enjeux

Le 10 juin 2021

Les données médicales sont sans doute les plus sensibles, parmi celles qui peuvent circuler et être générées grâce à la transformation numérique. Elles sont bien sûr intimement liées au secret médical, et toute exploitation commerciale en reste interdite. Mais comment assurer leur intégrité ? Quels dispositifs présenter aux patients, en stricte application du RGPD ?

 

Ce que dit la loi

 

Comme d’autres avant lui, le secteur médical est concerné par un texte de loi européen : le RGPD, pour Règlement général sur la protection des données. Il fait reposer sur une personne, le responsable de traitement, l’exigence de prendre les mesures appropriées pour informer les personnes concernées de l’utilisation de leurs données. Dans le domaine médical, ce responsable peut être :

 

    • Un professionnel de santé salarié ;
    • Un professionnel de santé en libéral ;
    • Un membre d’une structure de soins ;
    • Un fournisseur de solutions techniques…

 

Un document pour tout expliquer

 

Ainsi, un document d’information doit être créé, de manière à rendre les opérations les plus compréhensibles possible. « A titre d’exemples, la compréhension de la personne peut être facilitée par l’utilisation de pictogrammes visuels, le surlignage des informations essentielles dans des documents écrits (ex : livret d’accueil, documents écrits d’information remis aux patients) ou encore le recours à la vidéo (ex : diffusion de vidéo dans les salles d’attente), etc », recommande notamment la CNIL, chargée en France de l’application du RGPD.

Selon une étude réalisée par le ministère de la santé US, 90% des personnes considèrent comme une évidence d’avoir accès à leur dossier médical.

Des données plus sensibles que d’autres

 

Si la commission européenne surveille avec attention la manière dont sont exploitées les données du secteur médical, c’est aussi parce que celles-ci sont plus sensibles que d’autres. Dans un hôpital, par exemple, les membres du personnel manipulent en effet :

    • Des données médicales, logiquement ;
    • Des données de soins, avec la liste des médicaments pris par les patients ;
    • Des données administratives, comme l’état civil et la date de naissance ;
    • Des données sur la couverture sociale (numéro de sécurité sociale) ;
    • Des données comptables, avec les moyens de paiement utilisés par les patients.

 

Et c’est d’autant plus important que ces informations interviennent — et donc circulent — à l’occasion de différents processus. Elles constituent une aide à la décision pour les traitements à administrer aux patients, peuvent enrichir une base de données, contribuer à affiner des protocoles de soins, générer de nouvelles références médicales…

Un marché porteur

 

Le marché de la télésanté explose d'année en année : il représentait 49,8 milliards de dollars en 2018 et pourrait atteindre... 266 milliards de dollars en 2066.

La traçabilité, un enjeu majeur

 

Conscient de l’importance de ces données et de la nécessité d’en organiser la traçabilité, le législateur a introduit fin décembre 2020 un objectif de convergence pour les SI hospitaliers des 135 groupements hospitaliers du territoire. Il doit aboutir au déploiement généralisé de nouvelles technologies (RFID, RTLS, NFC, Wi-Fi, Li-Fi, 4/5G, Internet des objets), afin d’assurer la traçabilité des soins — avec un rendement optimisé, le secteur restant sous tension financière.

 

La blockchain, pleine de promesses

 

La technologie de la blockchain doit aussi permettre d’assurer la traçabilité des données médicales, leur certification et leur sécurité — celles-ci étant de plus en plus convoitées par des entreprises privées. En effet, elle offre deux fonctionnalités précieuses. D’une part, l’existence de clés publiques et privées, qui permettent de crypter et de décrypter les informations à l’intérieur de la blockchain. D’autre part, le minage qui contribue à certifier certains éléments (authenticité des transactions, identité des parties…), et ce sans avoir recours à un intermédiaire de confiance ou à une autorité centrale. Réduisant, de fait, le risque de fraude ou de vol de données hautement personnelles, voire intimes.

 

– Qu’est-ce que la blockchain ?

 

La blockchain est un mode de stockage et de transmission des données, de nombreux types (fichiers textes, images, vidéos, sons, voire cryptomonnaires…) sous forme de blocs. Ces blocs sont liés les uns aux autres et protégés contre toute modification, ce qui en fait l’un des modes de stockage les plus sécurisés.

 

– Que permet la technologie de la blockchain ?

 

La blockchain offre de nombreux avantages : des transactions (c’est-à-dire, des échanges de données) plus rapides, une plus grande sécurité, avec des validations bloc par bloc et des gains de productivité et d’efficacité.

 

– Que produit la transformation numérique dans le secteur de la santé ?

 

Si elle offre une toute nouvelle efficacité aux acteurs du domaine de la santé, la transformation numérique génère également un volume inédit de données précieuses et sensibles. C’est pourquoi le principal enjeu des entreprises et organismes de ce secteur reste la gestion de la cybersécurité et la traçabilité de ces informations !

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